Situations est un blog d’économie et de finance qui reprend largement mes articles ou tribunes publiées dans divers médias, dont Le Monde, Les Echos, Agefi, Option Finance, Telos et autres revues, telles notamment Esprit ou Commentaire. Le gros provient toutefois de Vox-Fi, que j’anime avec plusieurs membres de la DFCG, l’association française des directeurs financiers et de contrôle de gestion. En l’absence de référence, le papier vient souvent de Vox-Fi. Que ces médias soient remerciés de me permettre de reprendre les papiers publiés.
Les sujets qui sortent de l’économie — il y en a — sont en général des matériaux originaux, non publiés ailleurs.
Situations est aussi le réceptacle (dans la section Documents) des articles, visuels de cours ou conférences que j’ai l’occasion de donner, notamment le cours de finance d’entreprise enseigné (avec Jean-Florent Rérolle) à l’ENSAE.
Par les papiers publiés, Situations respecte l’esprit d’un blog, à savoir des idées prises au vent et restituées dans l’instant. Pour préciser les choses, trois exergues prises au vent :
La première pour ne pas oublier que la finance et l’économie, ça ne s’improvise pas, comme le croient trop souvent certains parleurs à la télévision. Il y faut un long travail et fastidieux. Et donc citer ici Condorcet dans sa Vie de Turgot.
« La plupart des hommes, soit par le vice de leur éducation, soit pour n’avoir pas contracté l’habitude de réfléchir, ne jugent point par eux-mêmes et reçoivent d’autrui toutes leurs opinions. Pour juger par soi-même, il faut savoir analyser les propositions qu’on examine et les preuves sur lesquelles on les appuie ; examen qui exige du temps, du travail, et, pour presque toutes les questions, des études préliminaires. Dans les sciences physiques, on convient sans peine de son ignorance, on avoue que pour les entendre on a besoin de les étudier, on connaît ceux qui passent pour en être instruits, on s’en rapporte à eux, et il suffit que les gens éclairés conviennent d’une vérité pour que le reste la croie et la professe. Il n’en est pas de même dans l’économie politique. Chacun s’y croit juge ; on n’imagine pas qu’une science qui n’emploie que des mots de la langue usuelle ait besoin d’être apprise ; on confond le droit social d’avoir un avis sur ce qui intéresse la société, avec celui de prononcer sur la vérité d’une proposition, droit que les lumières seules peuvent donner. On veut juger et on se trompe. »
La seconde pour justifier l’approche prise résolument par Situations, celle de ne pas trop se spécialiser, un mal du siècle dans les sciences humaines. Il faut rien moins que Pascal pour dire cela :
« Puisqu’on ne peut être universel en sachant tout ce qui se peut savoir sur tout, il faut savoir peu de tout. Car il est bien plus beau de savoir quelque chose de tout que de savoir tout d’une chose ; cette universalité est la plus belle. Si on pouvait avoir les deux, encore mieux, mais s’il faut choisir, il faut choisir celle-là et le monde le sent et le fait, car le monde est un bon juge souvent. »
Enfin, Einstein, pour rappeler qu’il ne faut pas se payer de mots ni se prendre au sérieux. Il y a la théorie… et il y a la pratique :
« La théorie, c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c’est quand tout fonctionne et qu’on ne sait pas pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : rien ne fonctionne et on ne sait pas pourquoi. »
Guidés par de tels auteurs, bonne lecture !
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